La montée inquiétante des eaux du fleuve Congo : une menace croissante pour Kisangani et Kinshasa

        



La montée récurrente des eaux du fleuve Congo à Kisangani et Kinshasa est devenue un sujet de préoccupation majeur ces dernières années. Ce phénomène a des répercussions considérables sur l'environnement, la santé publique et entraîne de multiples déplacements de population. Dans cet article, nous examinerons les causes et les conséquences de cette montée des eaux, ainsi que les mesures essentielles à prendre pour atténuer cette menace croissante dans un avenir proche.


Causes et conséquences environnementales et sanitaires


La montée des eaux du fleuve Congo est largement attribuée aux changements climatiques que connaît notre planète depuis des décennies. Ce changement climatique a pour origines lointaines la déforestation et à d'autres activités humaines. Ces facteurs ont contribué à des inondations plus fréquentes et plus intenses, mettant en péril la biodiversité, la qualité de l'eau et la santé des populations riveraines. Les inondations entraînent également la propagation de maladies hydriques telles que le choléra et la poliomyélite, augmentant ainsi le fardeau de système de santé congolais déjà trop fragile.


Kinshasa : selon le bilan dressé le 5 janvier dernier par le ministère des affaires sociales, ces inondations ont causé au moins 300 pertes en vies humaines, plus de 43.000 maisons écroulées, et plus de 1300 écoles détruites. 

Les inondations récurrentes obligent de nombreuses familles à quitter leurs foyers, entraînant ainsi des déplacements massifs et des crises humanitaires. Dans la ville de Kisangani, les quartiers Kisanga (île de Kisanga), Cimestan, Iate, etc. sont victimes de ce fléau ces cinq dernières années. À Kinshasa, plusieurs communes ont subi la même situation, notamment Gombe, Barumbu, etc. Surtout que ces déplacements forcés perturbent le cours normal de la vie des communautés, causant des pertes économiques et exacerbant les tensions sociales au niveau national que régional.



Lors de la 121e réunion du conseil des ministres, la ministre d'État, ministre de l'Environnement et du Développement durable, Ève Bazaiba, a présenté une note d'information sur la situation des inondations et des crues en République Démocratique du Congo, mettant en évidence les causes de leurs récurrences et les plans de prévention.

Mesures à prendre pour limiter la montée des eaux


Pour faire face à cette menace croissante, des mesures immédiates et à long terme sont nécessaires. Il est impératif que le gouvernement de la RDC investisse dans des infrastructures de protection pour les populations riveraines, de restaurer les écosystèmes riverains, de promouvoir des pratiques agricoles durables et de sensibiliser les populations aux risques liés aux inondations. De plus, une coopération internationale est essentielle pour élaborer des stratégies de prévention et d'adaptation à l'échelle régionale. Ces mesures sont urgentes et sanitaires à la RDC qui voit plusieurs de ses villages riverains être inondés.


La montée des eaux du fleuve Congo à Kisangani et Kinshasa est un défi majeur qui exige une action immédiate. En comprenant les causes et les conséquences de ce phénomène, et en mettant en œuvre des mesures efficaces, nous pouvons espérer atténuer l'impact des inondations et protéger les communautés vulnérables le long du fleuve Congo.

Commentaires